PubGazetteHaiti202005

Justice : Marthel Jean-Claude soutient la résolution du Barreau de Port-au-Prince qui exige la délocalisation du Palais de Justice

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Invité ce vendredi 25 mars à l'émission « Le Rendez-vous avec Assad Volcy »,  le Président de l’Association Professionnelle des magistrats, Marthel Jean-Claude a appuyé la résolution du Conseil de l'Ordre des avocats de Port-au-Prince exigeant la délocalisation du Palais Justice de Port-au-Prince. « C'est une décision embarrassante mais nécessaire », selon Marthel Jean-Claude


Le Conseil de l'Ordre des avocats a adopté une résolution le vendredi 11 mars dernier, appelant tous les avocats à s’abstenir de fréquenter le tribunal, établi au Bicentenaire, pour raison de sécurité.

Le Barreau a accordé un délai de 15 jours à l’État haïtien à partir de la date de l'adoption pour délocaliser le Palais de justice de de Port-au-Prince.

Invité ce vendredi à l'émission « Le Rendez-vous avec  Volcy Assad », le Président de l’Association Professionnelle des Magistrats  soutient la résolution du Conseil de l'Ordre des avocats de Port-au-Prince qui exige le relogement du palais Justice de Port-au-Prince 

« C'est une décision embarrassante mais nécessaire », selon le Président de l'APM. Marthel Jean-Jean-Claude note en particulier la situation d’insécurité qui règne dans la zone, la présence des gangs et des cas de kidnapping à répétition. 

Fort d'un tel constat,  il croit qu’il est une nécessité pour le relogement du palais Justice de Port-au-Prince pour rendre fonctionnel l'appareil judiciaire. Il explique qu’il a du à plusieurs reprises se cacher sous une table quand les gangs font chanter leurs armes au bicentenaire. 

Le magistrat questionne la volonté du gouvernement de faire droit à la demande du barreau. Il en veut pour preuve les déclarations du ministre de la justice Berto Dorcé selon lesquelles l’Etat n’arrive pas à trouver un local approprié pour loger le palais de justice. Le Minstre leur aurait demandé  de chercher eux-même un local, ce qui selon lui, témoigne d’un certain mépris. 


L’ État haïtien ne fait rien depuis tantôt trois ans pour établir un périmètre de sécurité autour du  tribunal. Des milliers de personnes croupissent encore prison sans être entendus par leur juge naturel.

 

 

 

Par Fenel Pélissier

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