Dans une correspondance adressée le 18 février au Doyen du tribunal Civil de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, les avocats de Joverlein Moïse exigent la désignation d'un autre juge pour instruire le dossier relatif à l'assassinat du Président Jovenel Moïse après le dessaisissement du magistrat Garry Orélien. Les avocats lui accordent un délai ne dépassant pas 72 heures pour faire suite à leur demande.
Le dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse est toujours dans l’impasse. Le juge Garry Orélien s’était dessaisi de l’affaire suite au refus du doyen du tribunal civil de Port-au-Prince, Me Bernard saint-Vil de proroger le délai d’instruction.
Me Saint-Vil du coup avait désigné à la place de Me Orélien, le magistrat Chavannes Étienne pour poursuivre l’instruction. Quelques jours après sa désignation, le juge Etienne s’est déporté de l’affaire pour raison de convenances personnelles.
Depuis lors un silence de cimetière s'impose dans l'instruction du dossier de l'assassinat de l'ex-président Jovenel, alors qu'au niveau international le dossier progresse avec de nombreuses arrestations suivies d’extradition aux Etats-Unis de plusieurs suspects.
Ainsi, le fils aîné du Président Jovenel Moïse, Joverlein Moïse, à travers son cabinet d’avocats sollicite du Doyen de l'informer officiellement, dans un délai ne dépassant pas soixante-douze (72) heures, de la désignation et la prise en charge de l'instruction du dossier de l'assassinat de l'ex-Président Jovenel MOISE par un autre juge instructeur.
« Dans le cas contraire, le requérant, via son conseil d'avocats, se réserve le droit de constater votre incapacité d'administrer ce dossier; vous n'avez aucune volonté de contribuer à l'aboutissement de son instruction et créez une porte de sortie pour la libération purement et simplement des inculpés détenus », met en garde le Conseil des avocats de Joverlein Moïse.
Par Fenel Pélissier
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