PubGazetteHaiti202005

Préoccupé par les multiples « violations » des prescrits de l’accord du 11 septembre, le CADOA écrit à Ariel Henry

@cadoa20

Le gouvernement de « consensus » sorti de l’accord du 11 septembre signé entre Ariel Henry et un ensemble de partis et regroupements politiques sent l’implosion. Le collectif des anciens députés de l’opposition et alliés, signataire de l’accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire, via une lettre ouverte publiée le 14 janvier fait part de plus grandes préoccupations au premier ministre quant aux multiples « violations » commises dans l’exécution de cet accord. 

Les positions sont de plus en plus clairs ces derniers jours. Les signataires de l’accord du 11 septembre ne cessent de claironner leur insatisfaction vis-à-vis de l’accord du 11 septembre. Après le secteur démocratique et populaire, c’est le collectif des anciens députés de l’opposition et alliés qui s’insurge contre les « violations » de l’accord du 11 septembre.

« Monsieur le Premier ministre, après la mise en place d’un appareil politico-administratif peu inclusif, dominé par le PHTK, les « Jovenelistes », vos petits amis personnels et les partis de votre parcours politique, vous avez fait fi d’un ensemble de dispositions de l’accord du 11 septembre 2021 », a écrit la structure politique dans sa lettre associant cette situation à une violation de l’article 5 de l’accord exigeant la bonne réputation des ministres du gouvernement replâtré.

Pour le CADOA, le fait de ne pas mettre en place l’autorité de contrôle et de suivi (ACS) prévu à la section II dudit accord et la commission chargée d’évaluer le système d’enregistrement des citoyens prévues à la section VII de l’accord « crée de sérieux doutes » sur la direction que devrait prendre la gouvernance transitoire.

 

Vivement préoccupé, le CADOA a rappelé une liste d’articles non-appliqués ou violés par Ariel Henry, initiateur de l’accord politique. Selon la structure politique, les articles. 8,10,12 se portant sur l’autorité de contrôle et de suivi qui devrait contrôler l’action du gouvernement et veiller à la bonne exécution des dispositions, ont été violés.

« La liste des articles dudit accord non appliqués ou violés sciemment est tellement longue, que le CADOA se contente de poser ces questions : Qu’en est- il de l’avancement des procès des massacres dans les quartiers populaires et des crimes d’Etat ? Qu’en est-il de l’amélioration des conditions de vie de la population ? Qu’en est-il du combat contre l’insécurité et les gangs ? Qu’en est-il des promesses économiques ? Jusqu’à quand mettra-t’on fin aux pratiques de népotisme néfastes à la bonne gestion de deniers publics ? », s’interroge le CADOA.

 

Fort de ces faits, la structure politique dirigée par Vikerson Garnier recommande au chef du gouvernement de jeter une énième fois un coup d’œil à l’accord afin de le respecter pour que la gouvernance intérimaire puisse « emprunter » le droit chemin qui, selon la structure, n’est autre que celui qui mène vers « un véritable gouvernement de consensus crédible avec ses moyens de contrôle pouvant créer un véritable climat d’apaisement et de confiance ».

Au cas où il n’y aurait pas de changement dans la gouvernance du premier ministre, le CADOA dit ne pas entendre « cautionner » la violation systématique de l’accord du 11 septembre 2021. «  Au cas où vous n’auriez pas jugé bon de vous ressaisir, le CADOA se réunira en assemblée extraordinaire pour prendre les dispositions qui s’imposent », a martelé le CADOA.

Sur son compte Twitter, Me André Michel informe que «  Le SDP organise une réunion stratégique ce Dimanche 16 janv pour évaluer l’application de l’accord du 11 Sept,fixer sa position par rapport à l’échéance du 7 Fev et poser le problème de sa structuration ». Selon le porte du secteur démocratique et populaire, « Plus de 100 dirigeants et cadres SDP à l’échelle nationale y participeront »

 

 

Par: Daniel Zéphyr

Category

Politique

Culture

Economie

Sport